pom pom pom po-o-om (4442 quatre quatre quatre de-e-eux) 24 mars
La cinquième symphonie de Ludwig van Beethoven est la plus célèbre de toute l’œuvre du compositeur. Incarnant souvent l’image même de la musique classique, c’est grâce à son premier mouvement rempli d’énergie que l’œuvre doit son immense popularité. L’ouverture foudroyante mondialement connue, un simple motif de quatre notes, nous identifie immédiatement avec le génie de compositeur. « So pocht das Schicksal an die Pforte » (« Ainsi le destin frappe à la porte »), aurait rapporté le compositeur. Berlioz raconte comment son maître pourtant hermétique à la musique de Beethoven, fut bouleversé, même épuisé par l’émotion que lui a suscité la Symphonie. Remis de ses émotions, il dit plus tard au jeune Berlioz : « C’est égal, il ne faut pas faire de la musique comme celle-là », à quoi l’élève répondit : « Soyez tranquille, cher maître, on n’en fera pas beaucoup. »
L’une des particularités les plus surprenantes de Ludwig van Beethoven est qu’il était sourd. Son ouïe ne se tarit pas tout d’un coup, mais sa perte s’échelonna sur plusieurs années. Sa dernière performance en tant que pianiste fut en 1814 alors qu’il devenait apparent qu’il ne pouvait plus entendre ce qu’il jouait. Au fil des ans, il accumula toute une panoplie de cornets de toutes formes; quelques fois, lorsqu’il composait, il tenait un crayon entre ses dents et s’en servait pour toucher les cordes du piano afin d’en ressentir les vibrations.La cinquième symphonie est classiquement composée de quatre mouvements. Les premières esquissent datent de 1803, mais c’est en 1805 que Beethoven commence sérieusement sa composition. Après une coupure d’un an, il l’achève probablement en mars 1808.
Le motif par lequel débute le premier mouvement (Allegro con brio en UT MINEUR) est l’un des plus célèbres de la musique occidentale : ces huit notes (sol-sol-sol-mi bémol, auxquelles répondent fa-fa-fa-ré) jouées fortissimo, symbolisent bien le caractère révolutionnaire de la musique de Beethoven, pleine de puissance et de passion romantique.
En raison de sa ressemblance avec la lettre « V » (…-) du code Morse, on eu l’idée d’utiliser ce motif comme une sténographie du mot « Victoire » pour ouvrir l’émission radio de la BBC pendant la Seconde Guerre mondiale, « Ici Londres … ». Ce générique est sans doute resté le plus célèbre dans la mémoire collective française.
Une connexion avec la chouette ? Possible. (observez la mesure 2/4)
Une connexion avec les aliens ? Possible aussi puisque les sondes Voyager se sont maintenant perdues dans l’espace avec, à leur bord, un message pour d’autres civilisations en provenance de la Terre, 3eme planète en partant du soleil. Parmi les 27 morceaux de musique embarqués nous retrouvons notre premier mouvement de la Cinquième symphonie en Ut mineur, opus 67.